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Tester un jeu est-il vraiment suffisant pour savoir s’il nous plaira ?

Lors de notre dernier article-débat, nous avons abordé le sujet du « buzz vs bon jeu » (sous-entendu jeu qui ne me convient pas mais qui buzz donc j’achète et, oops, erreur, vs jeu dont on entend peu parler donc que je n’achète pas mais qui me conviendrait… mais ça c’était trop long pour la mise en page J). Bref, nous avons discuté autour de ce sujet, ce qui nous a amené à parler de « comment je choisis mon jeu », sujet forcément lié et proche. Alors nous avons eu beaucoup de commentaires, de témoignage, sur la manière de choisir un jeu : d’abord un thème puis la mécanique, en lisant des blogs, regardant des vidéos Youtube, en triant par prix et, souvent, EN TESTANT. Au-delà du fait que, bien évidemment, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir tester un jeu avant achat, ceci nous a mené à la réflexion suivante :


Tester un jeu est-il vraiment suffisant pour savoir s’il nous plaira ?


Eh bien oui. Au premier abord, ça paraît évident… et si ça ne l’était pas tant que ça ? Avant de rentrer un peu plus dans le sujet, comme la dernière fois nous avions eu des commentaires sur l’interprétation possible de la question, et que par ailleurs nous écoutons les dits commentaires, précisons. Ce qu’on entend par là, c’est « Lorsque que l’on teste un jeu, c’est la plupart du temps une seule fois. Et, qui plus est, dans un cadre particulier, avec l’ensemble des variables joueurs adverses/humeur/lieu/fatigue/tout ce qui peut influer sur l’expérience de jeu. Alors peut-on vraiment définir si nous trouvons le jeu « bon » ? Et quand je dis « bon », bien évidemment, le sens est « me plaire ». Mais force est de constater que beaucoup ne prennent pas la peine de la nuance, et cataloguent le jeu comme « mauvais » plutôt que « pas à mon goût ». Enfin bref, le sujet n’est pas là… pas aujourd’hui en tous cas.


Donc maintenant que tout est précisé, creusons la question. Car bien souvent, quand l’occasion nous est donnée de tester un jeu avant de l’acheter, c’est une fois. Une toute petite fois. Parfois même pas entièrement, car des gens attendent derrière, donc on fait une partie « d’intro ». Nous ne découvrons pas forcément le jeu dans sa configuration optimale, pas sous son « meilleur jour ». Pas avec notre groupe de joueur. Pas confortablement installé chez soi, une bière à la main, les pieds dans les chaussons. Pas dans le calme de son salon… bref, pas dans les conditions dans lesquelles nous le pratiquerons. Alors bien sûr, ça ne change pas le thème, ni la mécanique, me direz-vous. C’est vrai. Du moins, pour certains jeux. Ceux avec une courbe d’apprentissage faible, plus particulièrement. Mais quid des autres. Quid des jeux qu’il faut apprendre, qu’il faut maîtriser pour les apprécier ? Quid des jeux de cartes à effets et combo, par exemple, un peu à la Seasons ou Evolution, qui ne dévoilent leur charme que lorsque l’on atteint une certaine maîtrise. A la poubelle, on en veut pas ? Et ces jeux où l’on peut partir dans 1000 et 1 directions différentes, comme le récent Space Gate Odyssey, pareil ? Bah oui, car dans une première partie de test, on va être largué. Ou si on veut vraiment jouer la gagner, chacun va prendre 3 plombes pour lire les cartes, réfléchir au meilleur combo, placer LA tuile au bon endroit, voire faire un petit « ah mince non je voulais pas faire ça, vous permettez que je recommence, ça change rien pour vous ? ». Et donc le jeu perd de sa dynamique, de sa fluidité. J’ai trop souvent vu des jeux catalogués comme lents, pour la simple raison que la première partie l’est du fait d’un apprentissage.


Et l’inverse ? Un jeu qui s’apprécie tout de suite par une simplicité incroyable, qui séduit instantanément. Ne peut-il pas être justement trop vite « maîtrisé ». Car avouons-le, cette sensation de découvrir un aspect du jeu, ce petit truc qu’on avait pas remarqué, et qui change tout… c’est kiffant non ? Si au bout de deux parties, on ne l’a plus, le jeu nous semblera-t-il toujours aussi bon ?


Bien sûr, nous ne sommes pas en train de dire que tester un jeu ne sert à rien, et qu’acheter « à l’aveugle » laisse tout autant de chance d’être satisfait. Mais simplement, cette petite réflexion est là pour nous faire discuter autour de ce sujet. Quand aujourd’hui, on peut en 5 minutes récolter 130 avis sur un jeu sur la communauté des ludistes francophone sur Facebook, on est en droit de se poser la question. Combien, sur ces personnes, auront testé le jeu plus d’une fois. Combien auront fait la part des choses, en prenant en compte toutes ces variables. Combien seront tombés trop facilement dans le piège du « le jeu est mauvais », par précipitation, en ne laissant pas sa chance au jeu, en occultant le fait qu’il puisse être vécu complètement différemment avec un apprentissage de sa mécanique un peu plus poussé.


En bref, tester un jeu semble être le Graal du « je peux pas me tromper » avant d’acheter… mais peut-on vraiment se faire une idée de n’importe quel jeu en une seule partie, et le cataloguer ainsi dans la colonne des « j’aime » ou celle des « j’aime pas » ? Comme toujours, venez débattre avec nos et donner votre avis sur la page Facebook Jeu Demain :-D

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