Manilla: les paris sont ouverts!
Ces dernières années ont connues l'essort des paris en ligne : loin du simple tiercé/quarté/quinté à l'ancienne, on mise dorénavant sur l'équipe qui va gagner la coupe du monde de foot, sur celui qui marquera le plus de paniers dans l'euro de basket, ou celui qui collera le plus de marrons au tournoi des VI nations! Eh bin Manilla c'est pareil... ou presque!
Le jeu se déroule au début du 19e siècle, alors que le Mexique est sous le joug colonial Espagnol. Les Européens instaurent une route de la soie entre le Mexique et Manille, une des capitales commerciales de l'Asie du Sud Est. S'installe alors un véritable commerce parallèle... dont vous faites parti! Vous incarnez un contrebandier qui, à l'aide de son équipe bien installée dans le port, va essayer de faire fortune grâce aux cargaisons de Jade, de Soie, de Ginseng et de Muscade que de frêles esquisses tentent vaillament de faire débarquer indemne. Comment ? Plusieurs méthodes existent : devenir capitaine du port, pour décider des marchandises qui seront chargées, miser sur la piraterie, pour tenter de piller les bateaux gorgés de ressources précieuses, subtiliser les ressources dès leur arrivée au port ou encore profiter de la malchance des naufragés dans le chantier naval. Mais attention, un membre de l'équipe mal placé reviendra bredouille et ne pourra qu'observer avec envie les autres contrebandiers récolter l'argent qu'ils auront durement volé!
Et la mécanique de jeu ? Pas tout de suite. D'abord, il faut parler un peu de la qualité graphique du contenu : le matériel est une petite merveille ! Le plateau est superbe, avec un dessin subtil et des couleurs très vives et bien choisies... on se croirait presque sur une plage des Philippines. Ajoutez à cela des pions et bateaux en bois, des "pesos" très détaillés et des cartes bien illustrées elles aussi, vous avez un ensemble très qualitatifs... on s'en prend plein les yeux!
La mécanique de jeu maintenant: très simple et fluide. Il s'agit d'un tour par tour avec des phases qui se répètent, mais sans que cela ne soit... bah répétitif! La position de capitaine (qui choisi les cargaisons, place les bateaux, peut acheter une "action" et est le premier à jouer) est mise aux enchères, puis se succèdent les phases de pose (on pose les contrebandiers) et de lancer (on lance les dés pour faire avancer les bateaux). Le nombre de tours de pose et de tours de lancer dépend du nombre de joueur, et une fois tous les tours terminés, on répartit les bateaux arrivés au port et ceux envoyés au chantier naval pour réparation, car ils ne sont pas arrivés à destination. Chaque joueur récupère l'argent, fruit de la contrebande, selon les paris qui se sont avérés gagnant ou perdant. Enfin, le court de chaque ressource arrivée à bon port (whouaaa, le jeu de mot) augmente d'un cran.
Photo gros plan du
tableau des ressources
Comment se termine le jeu ? Dès qu'une ressource arrive à la valeur maximum de 30 pesos, le jeu s'arrête. Chaque contrebandier compte alors la fortune amassée, pesos en pièce + la valeur de chacune de ses actions. Celui qui possède la plus grande fortune l'emporte, tout simplement.
Pour résumer, Manilla est avant tout un très beau jeu, qui allie intelligemment paris dans un esprit un peu casino, avec le côté aléatoire des dés, mais qui joue aussi sur la stratégie du joueur qui doit saisir chaque opportunité de faire les plus gros gains instantannés sans oublié le long terme qui peut rapporter gros avec les actions. Alors : serez-vous un parieur qui risque beaucoup pour gagner gros, ou un joueur prudent, qui construit sa fortune pas à pas ?