Détective Club : Pas si élémentaire que ça, mon cher Watson !
Détective privé... un métier probablement passionnant, mais pour le moins difficile. Discrétion, fouille, collecte de preuve, recherche de témoin, réflexion et association d'idées, etc... bref, pas de tout repos pour les méninges. Alors imaginez seulement une seconde si vous deviez être un tel détective, mais dans les mondes oniriques, où tout est imaginaire, interprétation personnelle, et la réalité un vaste concept. C'est ce que vous propose Détective Club, le jeu de Oleksandr Nevskiy, illustré par M81 Studio. Il est édité chez Igames et distribué par Blackrock Games, qui ont eu la gentillesse de nous le faire découvrir en avant-première, juste avant sa sortie ce vendredi 12 Juillet. Aller, c'est parti, plongeons dans le monde des rêves.
Détective Club, quel est ce jeu ?
Détective Club nous plonge donc dans le monde des rêves, où les esprits vagabondent de paysages fantastiques en mélanges complexes de situations aussi improbables qu'envoûtantes. A la manière d'un Dixit, les cartes superbement illustrées nous emportent, une à une, dans leur univers coloré, qui assure une bonne immersion dans l'univers du jeu. Nous sommes ici dans jeu pour minimum 4 joueurs, et qui peut se jouer jusqu'à 8. Les parties sont indiquées pour 30min à 1h, mais on pourra aisément faire plus court (ou plus long) en fonction des envies. La mécanique est très simple et expliquée en quelques minutes seulement. Un jeu parfaitement familiale, pour des ambiances de poésie et de franches rigolades !
Date de sortie : 12 Juillet 2019
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Détective Club, le contexte
Vous incarnez donc un détective, membre du club de protection des rêves. Votre objectif, démasquer le voleur de rêve. Lui qui vient dérober les rêves de pauvres innocents, et qui ne connaît même pas la thématique du rêveur. Il aurait été très simple de le coincer, mais malheureusement, il possède un complice, un informateur infiltré dans le club, qui tente de lui divulguer les précieuses informations qui lui permettrait de se cacher de vos yeux d'expert. Soyez attentif, cherchez les incohérences, écoutez bien les arguments et justifications de chacun, et démasquez le voleur de rêve. A moins que cette fois-ci, le voleur, ce ne soit vous...
Détective Club, le matériel de jeu
Le matériel fait bien évidemment partie intégrante du plaisir que l'on a a jouer à Détective club. La boîte en métal joliment illustrée renferme tout le matériel pour jouer à 8 : 7 carnets, un crayon, 8 plateaux personnels, 8 loupes en bois, des points de victoire et... les fameuses cartes rêves. Si le matériel autre que les cartes est assez standard, il est tout de même de bonne qualité, avec des loupes en bois peint et le reste en carton très épais avec un revêtement un peu glacé, qui assure au jeu une bonne durée de vie. Mais là où s'attarderont tous les yeux, évidement, c'est sur les cartes. Détective Club fait partie de ces jeux où, parfois, on laisse son esprit s'égarer en admirant le travail d'illustration. Chaque carte renferme son petit univers, sa poésie, et permet à chacun d'imaginer une histoire, un lieu, une émotion. Clairement, le jeu est beau, vraiment beau. Finalement, garder à l'esprit que l'on essaie de gagner est un peu un défi dans ce jeu qui saura ravir les pupilles des plus artistes d'entre-vous.
Détective Club, le système de jeu
Le système de jeu est très simple et parfaitement assimilé en moins de 5 minutes. Chacun son tour (le premier joueur étant tiré au hasard), les joueurs vont incarner celui qu'on appellera "l'informateur". Il s'agit du joueur qui décide du thème du tour. Après avoir pris connaissance de ses 6 cartes, il définit une thématique. Celle-ci devra être suffisamment large pour laisser une chance à son complice, le voleur, de s'en sortir, mais pas trop non plus afin de ne pas le perdre complètement. Car celui-ci ne connaîtra pas le thème imposé. En effet, au lieu de l'annoncer à voix haute, l'informateur va écrire son thème sur autant de carnets qu'il y a d'autres joueurs, moins 1.
Ainsi, à une partie à 6 joueurs, l'informateur écrira son thème sur 4 carnets. Avant de les distribuer, il va poser devant son plateau sa première carte, sans rien dire. Puis il distribue les carnets. Chacun prends donc connaissance du thème, sauf le voleur qui aura un carnet vide, sans rien écrit dessus. Il va donc devoir improviser, en fonction des liens qu'il va faire entre la carte de l'informateur et celles qui vont être posées par les autres joueurs.
On va ainsi faire 2 tours, pour que tout le monde finisse avec 2 cartes devant lui. Une fois fait, l'informateur va annoncer à voix haute le thème. Il enchaîne ensuite avec une explication de ses choix de carte. Ensuite, chacun fait de même, en expliquant ses choix, tant bien que mal (c'est le moment où, en général, on se marre tant certains galèrent, qu'ils soient voleur ou non). La justification, l'explication de ses choix de carte, fait donc partie intégrante. Et c'est justement ce qui fait tout le sel de ce jeu. On argumente, on bluff, on accuse, on essaie tout simplement de s'en sortir. Enfin, chaque joueur, à l'exception de l'informateur, va désigner celui qu'il pense être le voleur en posant devant lui la loupe de sa propre couleur. Une fois que tout le monde a voté, le voleur se révèle. On procède alors au décompte :
- Un détective ayant désigné le voleur marque 3 points
- Un voleur ayant été désigné par une seule personne maximum marque 5 points. Sinon, il ne marque rien. - L'informateur marque 4 points si le voleur n'a pas été démasqué par plus d'une personne également.
Le tour est alors finit, on remet les cartes sous le paquet. On en pioche à nouveau 2 chacun, puis on recommence, en changeant d'informateur. Le jeu s'arrête dès que chaque joueur a été informateur 2 fois. On procède alors au décompte total des points, et celui en possédant le plus est, bien évidemment, déclaré vainqueur.
Jeu Demain, tu en penses quoi ?
Détective Club fait partie de ces jeux qui me réconcilient avec les jeux d'ambiance. En tant que "gros joueur", je préfère habituellement une bonne partie d'Anachrony, de Star Wars Rebellion ou de Quantum. Mais pour le coup, le fait d'intégrer la partie "discussion/explication" donne un tout autre intérêt au jeu. Quand dans Dixit on est plus dépendant des cartes que l'on a en main, et de celles des autres, ici, on reste davantage maître de son sort. Et oui, la partie explication est extrêmement importante et peu faire basculer l'avis d'un adversaire. Chaque carte est davantage explorée, discutée, analysée. Chaque joueur à la chance de donner ses arguments, d'expliquer ses choix. C'est une vraie phase de négo. Et c'est plaisant... très plaisant même. Ça demande un petit effort d'impro, presque théâtrale, et laisse la place à de bonne grosses rigolades devant l'incapacité d'un adversaire à se justifier correctement de son choix de carte. Que vous soyez fans de dixit, ou pas du tout, on le recommande fortement !!!
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