Quantum : Conquête spatiale, Quantum nous tiens !
Avant de commencer ce nouveau test, je tiens à remercier FUNFORGE, le Café Meisia 2.0 et Eric Zimmerman. Tout ça, mais pourquoi me direz-vous (si si, vous me le direz) ? Simplement car tout ce petit monde nous a concocté une soirée très sympathique ce jeudi 9 Février. En effet, le Café Meisia 2.0 nous a acceuilli toute la soirée pour pouvoir découvrir le jeu Quantum, en compagnie de l’éditeur ainsi que de l’auteur du jeu... et ça, c’est cool! Mais en plus, nous avons la bonne surprise de se voir offrir une boîte du jeu, pour pouvoir s’éclater à la maison... et ça aussi, c’est cool! Enfin, nous avons également eu la chance d’échanger avec monsieur Zimmerman, et même de nous faire dédicacer la boîte... donc oui, ça mérite bien un grand merci!
Ceci étant dit, parlons un peu du jeu. Quantum, c’est quoi? Et bien Quantum, c’est un charmant jeu de conquête spatiale, pour 2 à 4 joueurs, flirtant avec la limite des jeux abstraits. Car si le très beau plateau représente bien de véritables planètes, que le plateau individuel illustre joliment le peuple joué, les vaisseaux, eux, sont simulés par un astucieux système de dés. Le but du jeu? Etre le premier joueur à construire tous ses cubes Quantum, de puissants extracteurs d’énergie permettant de maîtriser la technologie Quantum. Mais attention, les autres peuples de la galaxie ont le même objectif. Comment triompherez-vous? Préférerez-vous la force, la vitesse d’exploration ou la recherche scientifique?
Le système de jeu:
Comme je le disais un peu plus tôt, le jeu est partiellement abstrait. En effet, il n’est pas question ici de bouger des figurines représentant les vaisseaux, mais plutôt des dés, qui imageront le type de vaisseau contrôlé. Et c’est bien ce qui fait le charme de ce jeu. Tout d’abord, chaque joueur commencera avec une flotte constituée de 3 vaisseaux, donc 3 dés. Tous les vaisseaux ne sont pas identiques, chacun ayant une capacité propre. Pour déterminer de quels vaisseaux le joueur va disposer, il lui suffit de lancer les dés. Il a alors, pour chacun d’eux, 6 possibilités:
1 - La station de combat - qui peut attaquer avec une portée plus importante
2 - Le vaisseau amiral - qui peut transporter un vaisseau à son bord
3 - Le destroyer - qui peut “warper”, c’est-à-dire échanger sa place avec un vaisseau allié
4 - La fregate - qui peut se reconfigurer en destroyer ou en intercepteur
5 - L’intercepteur - qui peut se déplacer/attaquer en diagonal
6 - L’éclaireur - qui peut se reconfigurer en lançant le dé, gratuitement
Il obtient, au début de la partie, une combinaison de 3 dés, qui constitue alors sa flotte de départ. Et c’est là que les hostilités commencent. Chacun son tour, les joueurs vont pouvoir effectuer 3 actions parmi les suivantes:
1 - Reconfigurer un vaisseau en relançant le dé
2 - Déployer un vaisseau qui est dans la casse
3 - Déplacer un vaisseau/attaquer
4 - Construire un cube Quantum (ce qui coûte 2 actions)
5 - Investir dans la recherche
En plus de ces 3 actions, le joueur va avoir la possibilité, 1 fois (et une seule) pour chaque vaisseau, d’utiliser sa capacité spéciale gratuitement.
Les phases vont alors s’enchaîner, en voyant les empires de chaque joueur s’agrandir... et souvent, empiéter les uns sur les autres. Et bien sûr, ça on aime pas, donc on se castagne! Et bien castagne tienne (je sais pas si on la valide celle-à). Là encore, les règles sont très simples : chaque joueur prenant part au combat lance un dé. Il additionne le chiffre ainsi obtenu au chiffre correspondant à son vaisseau. Celui des joueurs ayant la somme la plus basse l’emporte! Et du coup, vous l’aurez compris, les vaisseaux ayant un chiffre bas sont les plus puissants! Malheureusement, il ne sera pas si simple de foncer avec une station de combat sur un éclaireur pour le pulvériser. En effet, les gros vaisseaux, lourdement armés, sont très lents à se déplacer. Ainsi, le chiffre du vaisseau est également sa capacité de mouvement. Les unités les plus destructrices sont, de fait, les moins mobiles (Il a pensé à tout mister Zimmerman). Il faudra alors choisir astucieusement les combinaisons de vaisseaux, préparer minutieusement ses déplacements, tout en jouant des reconfigurations pour pouvoir se déplacer correctement au coeur de la galaxie et préserver ses chances de découvrir des planètes libres pour construire ses cubes Quantum. Petit détail important: le jeu fait la part belle aux attaquants. Ici, en cas d’égalité, c’est l’aggresseur qui gagne. Qui plus est, seul le joueur attaquant peut détruire le vaisseau ennemi s’il l’emporte. Dans le cas contraire, le défenseur résiste et conserve son bâtiment de guerre... mais l’attaquant aussi! Et on peut dire que ça incite à venir chercher des noises aux petits copains ;-)
La partie s’arrête quand le premier joueur a construit son dernier cube Quantum... pas de “on finit le tour” ou autre, NON! ON ARRETE ET PUIS C’EST TOUT... T’AVAIS QU’A LE CONSTRUIRE EN PREMIER TON CUBE! Bref, c’est donc une véritable course contre la montre et honnêtement, ça ajoute une bonne dose de peps au jeu, ce qui est bien appréciable!
Mais c’est tout? Non, pas vraiment, bien sûr. Il y a d’autres choses à faire que de se mettre joyeusement sur la tronche pour construire des cubes. Des éléments annexes vont venir pimenter le tout et augmenter les possibilités. La domination, par exemple, qui représente l’agressivité du joueur, peut monter jusqu’à permettre la construction gratuite d’un cube Quantum. La recherche, également, permet de prendre des cartes commandement/tactiques, qui peuvent soit donner un avantage immédiat, soit un bénéfice sur le long terme. Ces cartes sont d’ailleurs gagnées à chaque fois qu’un cube est construit. L’intérêt de ces cartes est qu’elles permettent non seulement d’acquérir des compétences très intéressantes, mais aussi de réaliser des combos. Et c’est toute la subtilité du jeu, car chaque joueur peut, sur un coup de génie, renverser la vapeur grâce à un combo gagnant. On cherchera, au fil de la partie, à optimiser ses coups et à associer le bon mouvement à la bonne carte tactique pour prendre l’avantage! Je gagne d’ailleurs la première partie en associant deux de ces cartes, sans quoi mon adversaire aurait construit son dernier cube Quantum au tour suivant (ce qui témoigne également de l’équilibre du jeu).
Bref, derrière une apparente simplicité, le jeu révèle des ressources qu’on ne peut mesurer qu’au fil des différentes parties, ce qui lui donne une belle rejouabilité. Et encore, je ne vous ai pas tout dit ;-)
Le matériel :
Le matériel du jeu est relativement minimaliste, mais bien pensé et très réussi graphiquement. Je dis minimaliste car les vaisseaux sont des dés, et donc je place cela en opposition à des jeux comme Star Wars Rebellion ou Zombicide, où le matos est tout simplement monstrueux. Ici, le plateau commun est une juxtaposition de tuiles planètes, encore une fois très joliment dessinées. Les dés ne sont pas non plus exceptionnels mais sont jolis et font bien le boulot qu’on leur demande, quoi que leur forme vraiment cubique avec des arrêtes non arrondies les empêche de bien rouler (bon ok, il y a pire comme défaut). Le plateau personnel, avec la description de l’espèce, les représentations des vaisseaux, etc... est vraiment canon, avec un design et des illustrations soignés.
A cela s’ajoute les cartes tactiques et cartes commandement, qui permettent de plonger un peu plus dans l’univers du jeu et offrent, grâce à des illustrations vraiment réussies, une touche supplémentaire d’immersion. Et bon, on ne se cache pas, quand on fait un petit coup de p.... oker à son adversaire, c’est d’autant plus plaisant lorsque la carte utilisée est belle ^^
Donc encore une fois, ce n’est pas le jeu le plus Wahou d’un point de vue matos, mais le choix de simplicité ne le dessert pas, bien au contraire, et j’ai vraiment apprécié le rendu global... je vous laisse juger par vous même.
Jeu Demain, t’en penses quoi?
Pas besoin de tenter d’instaurer un pseudo suspens... oui, j’ai beaucoup aimé Quantum. Je l’ai apprécié pour la simplicité des règles, qui laisse place malgré tout à une certaine complexité du fait des nombreuses possibilités stratégiques et tactiques. J’ai également beaucoup aimé l’ambiance du jeu, avec un très beau travail graphique. J’ai été séduit par le système de dés représentant les vaisseaux, donnant un côté abstrait au jeu qui fait son charme. On manquera peut-être d’un peu de fun, avec des tuiles spéciales, des capacités spécifiques à chaque espèce et des événements annexes aléatoires, mais cela permet d’obtenir un ensemble qui fait la part belle à la réflexion. Moi qui n’aime pas trop l’aléatoire dans les jeux, j’ai eu le sentiment que la présence de lancés de dés est contre-balancée par les pouvoirs des vaisseaux qui ont tous leur avantage, et par les cartes tactiques et commandement qui peuvent faire basculer la partie grâce à un combo bien préparé et bien placé! C’est franchement une réussite et être autant séduit par un jeu dès la première partie est chose rare... et ça fait du bien!