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PAPER TALES - Mon royaume pour une histoire!

Il était une fois... un début de phrase qui reste gravé dans nos mémoires depuis l’enfance. A l’époque, nous étions dans le lit, patientant sagement de tomber dans les bras de Morphée en écoutant la voix calme et apaisante de nos parents, qui nous contaient une histoire de royaume fort lointain! Et si aujourd’hui on vous proposait de devenir l’auteur de cette histoire. Et si c’était votre royaume à vous qui devenait le sujet des plus vaillantes aventures, le théâtre des exploits des chevaliers qui terrassent de puissants dragons, kraken et autre serpent géant? C’est ce que vous propose CATCH UP GAMES, dans son très beau et très bon PAPER TALES.

PAPER TALES - CATCH UP GAMES - Jeu Demain

PAPER TALES, quel est ce jeu ?

PAPER TALES est un jeu de Masato Uesugi, et superbement illustré dans un style tout particulier par Christine Alcouffe. Il est édité par CATCH UP GAMES. Sa mécanique est basé sur un système de cartes, avec une phase de draft puis de pose d’unités. Il y a également un système de production de ressources qui vont permettre la construction de bâtiments, combotant ainsi avec les unités mises en place. Le tout fait penser à 7 Wonders. Mais sa spécificité vient de la mécanique de vieillissement, qui fait mourrir (ou pas) les unités, inscrivant parfaitement le jeu dans sa thématique d’histoire d'un royaume. Il s’adresse à des groupes de 2 à 5 joueurs, à partir de 12 ans, pour des parties de 45 minutes environ. Attention, à l’instar de tous les jeux de cartes, surtout les jeux de draft, la première partie est plus longue, le temps de lire les textes. Par la suite, les cartes et leurs effets étant maîtrisés, les parties sont plus fluides et dynamiques... ne pas s’arrêter à la première partie, surtout pas!

A noter qu’il est doté d’une règle spéciale pour 2 joueurs, très bien pensée, qui en fait un très bon jeu d’affrontement à 2. Il est donc parfaitement viable dans toutes les configurations.

C’est un jeu doté d’une forte interactivité indirecte. En effet, on ne peut venir perturber directement le jeu de l’adversaire en lui éliminant des cartes ou autre. Cependant, la partie draft est aussi (surtout?) une partie de “contre-draft”, lors de laquelle on prend un malin plaisir à écarter les cartes intéressantes pour l’adversaire. De plus, il y a un système de guerre qui, s’il ne fait pas le ménage dans les unités ennemies, oriente tout de même le jeu de l’adversaire (en l’occurrence, les deux voisins de gauche et droite).

Le matériel est quasi exclusivement composé de cartes, que ce soit les unités ou les bâtiments. A cela, on ajoute des pièces en carton ainsi que les jetons vieillissement, eux aussi en carton. Ajoutez à cela le plateau central qui compte les points, et vous avez le matériel au complet. On ne croule donc pas sous le matos, mais qu’importe, ce n’est pas là le but. L’essentiel étant le travail sur les cartes, qui sont illustrées dans un style “papier découpé”, presque origami... et c’est ce qui donne tout le charme de ce très joli jeu.

Dessin PAPER TALES - Jeu Demain

Comme déjà évoqué, le jeu dévoile toute sa subtilité grâce au système de vieillissement. A chaque fin de tour, les unités vieillissent (fait matérialisé par un jeton) et, quand elles sont trop âgées, finissent par mourir. On ne peut donc garder une unité très longtemps, et il est constamment question de renouveler son royaume.

Jeton âge Paper Tales - Jeu Demain

On doit donc jongler, pendant les phases de draft, entre choisir des cartes pour soi, contre-drafter pour mettre des bâtons dans les roues des adversaires, toujours avec cette contrainte du vieillissement, et le tout en essayant de construire des bâtiments... vous l’aurez compris, on ne peut pas tout faire. Ceci génère une certaine frustration, qui donne tout le sel du jeu. Il faut faire des choix, et parfois, on s’en mort les doigts!

Le contexte

Chaque joueur va donc, au travers de ses choix de cartes, conter l’histoire de 4 générations de son royaume. Le jeu se déroule en 4 phases, chacune représentant 50 ans. De nombreuses choses contribuent à la renommé et la grandeur des royaumes : gagner des guerres, bien sûr, mais aussi bâtir des temples resplendissants, exploiter le minerai des mines, offrir de la nourriture à son peuple dans de chaleureuses taverne, etc... Les habitants du royaume eux-aussi contribueront à la gloire de celui-ci, en offrant des ressources, de la puissance militaire ou de précieux points de renommé. Qu’importe la méthode, l’important est d’être le souverain qui offrira à son royaume la plus belle histoire, celle que l’on contera dans les livres et qui demeurera bien au-delà de ces 4 générations. Les autres royaumes, eux, seront oubliés, il va sans dire!

Plateau score PAPER TALES - Jeu Demain

Le matériel de jeu

Nous l’avons évoqué précédemment, le matériel est restreint. Enfin, il n’est pas diversifié, puisqu'il s'appuie quasi exclusivement sur les cartes (normal pour un jeu de cartes, me direz-vous). Par contre, le jeu possède tout de même 81 cartes, toutes plus joliment illustrées les unes que les autres. Le style est très original, comme dit plus haut avec un dessin style “papier découpé” qui laisse l’imagination prendre le dessus. On se voit parfaitement raconter l’histoire de son royaume à l’aide de petits origami, qui travaillent, se battent, vieillissent pour finir par laisser la place à d’autres. L’univers revêt une certaine naïveté très agréable à l’oeil, sans pour autant faire enfantin. Au-delà des illustration, le matériel est de bonne facture. Les cartes sont agréables à jouer, sont légèrement plastifiées, et les jetons (pièces et jetons vieillissement), quoi que classiques, sont relativement épais et agréable à manipuler. Bref, un travail bien exécuté, sans froufrou, qui permet de maintenir un prix très accessible pour ce jeu!

Le petit plus : l’iconographie est très bien réalisée et est récapitulée sur une carte, comme on le voit sur la photo. Chaque joueur possède également une petite carte récap' pour l'ordre des phases du tour, qui s'appuie sur ce travail d'icônes. Du coup, on voit en un coup d'oeil le timing d'application d'un effet, et on oublie rien. C'est top!

iconographie PAPER TALES - Jeu Demain

Le système de jeu

Alors, comment c’est-y qu’on fait pour y jouer à ce PAPER TALES? On a déjà commencé à l’évoquer, le jeu est basé sur des cartes, des combos entre celles-ci, et un système de vieillissement. Chaque tour, au nombre de 4 par partie, va s’organiser comme suit:

  • Phase de draft : Chaque joueur prend 5 cartes. Il en choisit une, puis passe à son voisin (à noter que le sens de draft change à chaque tour). Il répète l’opération, jusqu’à former une nouvelle main de 5 cartes. A noter qu’à 2 joueurs, le système est légèrement différent, pour s’adapter davantage à un duel. C’est parfaitement réussi, on vous laisse le découvrir dans les règles ;-)

  • Phase de recrutement : Une fois le draft fini, chaque joueur peut poser des unités. Au début de la partie, 4 slots sont disponibles (2 devant, 2 derrière). Dès qu’un bâtiment de niveau 2 est construit, un 3e slot à l’avant de créer. Le joueur va donc, lors de cette phase, poser des unités sur des emplacements vides ou changer des unités qu’il considère à présent comme inutile. Cette phase se fait tous en même temps, face cachée. Les joueurs révèle ensuite tous en même temps les cartes posées et paient pour le coût de recrutement de la totalité.

Unités PAPER TALES - Jeu Demain

  • Phase de guerre : Ici, on compare sa puissance militaire à celle de ses voisins. Seules les unités à l’avant (sauf effet de carte contraire) combattent. Un joueur peut donc gagner jusqu’à 2 guerres s’il possède un score de combat supérieur à ses deux voisins.

  • Phase de revenu : Phase extrêmement simple mais Ô combien importante, c’est à ce moment que le joueur perçoit ses revenus, en fonction des bâtiments construits et des unités recrutées. N’oubliez pas, l’argent, c’est le nerf de la guerre comme on dit ;-)

  • Phase de construction: C’est la phase durant laquelle il est possible de construire 1 bâtiment (1 seul par tour) ou d’améliorer 1 déjà construit. Chacun à son propre coût de construction et apporte un bonus différent. Chaque bâtiment possède un niveau 1 et un niveau 2 (il est d’ailleurs possible de construire tout de suite au niveau 2 si on a les ressources nécessaires, ce qui est particulièrement pratique pour placer rapidement une 5e carte unité).

  • Phase de vieillissement: c’est à ce moment que les unités vieillissent. Sauf mention contraite, celle qui ont déjà un jeton vieillissement meurent, puis les autres se voient apposé un jeton à leur tour.

Ce qui est particulièrement saillant dans PAPER TALES, c’est la difficulté des décisions. A chaque phase de draft, les choix sont cornéliens, on hésite toujours entre prendre une carte pour soi, ou prendre celle qui intéresse son voisin. A cela s’ajoute le fait que les emplacement sont limités, donc on ne peut tout poser à chaque tour, sachant qu’on garde des unités recrutées au tour précédent. Pour parachever le tout, il faut être en mesure de payer pour le recrutement. Or, l’or ne coule pas à flots, et ce n’est pas rare qu’il manque une petite péciette pour acheter THE unité. C’est donc ce type de jeu qui apporte un fort sentiment de frustration. Mais attention, une frustration saine, dont on redemande. Celle qui vous fait immédiatement dire... ok les gars, on en refait une tout de suite?

Jeu Demain, t’en penses quoi ?

Pour faire suite à notre précédent test sur EVOLUTION (voir le test ici) qui introduisait pour le première fois une note, nous allons à nouveau donner un très bon score à ce PAPER TALES qui nous a particulièrement plu, soit...

Note PAPER TALES - Jeu Demain

Son système de jeu est bien rôdé, et une fois que les cartes sont connues, les tours s’enchaînent avec fluidité. On apprécie particulièrement le travail graphique, original et rafraîchissant. La mécanique de vieillissement est très bonne également, et demande d’être constamment attentif aux unités qui vont périr, se préparer à les remplacer, garder un oeil sur ce que font les adversaires et notamment les voisins directs pour la phase de guerre... bref, c’est tendu, les choix sont durs, et on aime ça. Le seul reproche qu’on peut lui faire, c’est qu’au final, malgré ces 81 cartes, on a tendance à rechercher les mêmes combos les parties suivantes (s’ils se présentent bien sûr). Mais il faut déjà avoir joué pas mal de parties avant d’en arriver là, et PAPER TALES reste une superbe réussite sur tous les autres points. De plus, une extension est en cours et viendra augmenter encore le nombre de cartes dans le jeu... on ne pouvait pas rêver mieux. Un super jeu donc, que ce soit à 2 ou plus, sur lequel vous pouvez craquer les yeux fermés ;-)

Envie de voir une partie en vidéo ? C’est par ici

(vous avez aussi la possibilité de voir les conseils tactiques sur les vidéos de CATCH UP GAMES, directement sur la page Facebook ici)

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